Andy Warhol. Life, Death and Beauty
Visuels © Collection of The Andy Warhol Museum Pittsburgh / SABAM 2013 |
Exposition inaugurale de réouverture du BAM en 2013!
Dans cette exposition inédite, produite par The Andy Warhol Museum de Pittsburgh, sous le commissariat de Gianni Mercurio, découvrez une centaine d’œuvres originales rarement présentées en Europe.
L'artiste
Andy Warhol est une des personnalités artistiques les plus complexes de l'après-guerre. Personnage éclectique, il est considéré comme un emblème de la culture américaine des années 60 et 70.
Peintre, photographe, cinéaste, écrivain, philosophe et sociologue, promoteur de groupes musicaux et théâtraux, éditeur, animateur de la vie mondaine newyorkaise, il était aussi et surtout un grand communicateur producteur d’images non plus élitaires mais pop et « publicitaires ». Andy Warhol en créant la Factory invente « la corporation de l’artiste ».
L'originalité de l'expo
Cette exposition au BAM explore à travers toute son œuvre le lien ténu, méconnu, qu’il ne cesse d’entretenir avec la spiritualité et la religion. Son corpus d’œuvres oscille en permanence entre vie, mort et beauté. La mise à jour de cette piété secrète transforme notre perception d’un artiste qui a trompé le monde en faisant croire que ses seules obsessions étaient l’argent, la célébrité et le glamour. Le parcours de l’exposition mène le visiteur à travers les icônes « warholiennes » de la triade « beauté-succès-pouvoir ».
Rapidement considéré par beaucoup comme le porte-parole du consumérisme, sinon le partisan de valeurs fausses liées au « Star système », Warhol n’a en réalité jamais manqué d’exprimer de profonds sentiments religieux, savamment enfouis dans son travail mais bien reconnaissables dans une vision singulière de son corpus d’oeuvres.
En regardant sous différents aspects les thèmes et les sujets abordés par Warhol, et en soulignant les différentes implications liées à la dimension religieuse, cette exposition ouvre à des réflexions originales sur le travail de l’artiste qui, plus que tout autre, a influencé l’esthétique des dernières générations.
Dès l’entame des années 60, les portraits de Marilyn Monroe, de Jackie Kennedy ou encore de Mao Tsé-toung entrent dans le registre iconographique de l’artiste pop. Warhol mettra ensuite au point son procédé d’images imprimées en diverses versions sérigraphiques réalisées par ses collaborateurs. Outre les illustrations "iconiques", d’autres œuvres de Warhol comme "Crosses", "Gun" et "Knives", évoquent directement la mort comme thème récurrent, voire obsessionnel.
Quelques autoportraits fascinants associent d’ailleurs l’image de l’artiste à celle d’un crâne.
Cette tension entre vie et mort demeure omniprésente dans les séries de « Disaster », des « Suicides » ou encore dans l’« Electric chair », instrument moderne de supplice analogue à la Croix.
Dernière décennie, dernière Cène
La dernière décennie de sa vie s’ouvre avec des interprétations personnelles de chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art classique comme La vénus de Botticelli ou L’annonciation de Léonard De Vinci.
Deux ans avant sa mort, en février 1987, Warhol entame une série sans doute la plus complexe de sa vie : “The Last Supper ”. Gianni Mercurio, commissaire de l’exposition, interprète cette oeuvre comme le résultat final d'un long parcours intime dont les origines remontent sans doute à « sa prime jeunesse ». Peu savent qu’Andy Warhol a été l'artiste américain qui, dans un nombre important d'oeuvres, a le plus traité de sujets religieux.
Composée au total de près de 130 œuvres (peintures, sérigraphies et photographies), l’exposition valorise aussi les œuvres de quelques collectionneurs privés belges.
Production : The Andy Warhol Museum, un des 4 Carnegie Museums de Pittsburgh
Commissariat : Gianni Mercurio
Organisation : Ville de Mons
Une balise vers Mons 2015
Mons 2015 soutient l’exposition Andy Warhol organisée par le BAM dans le cadre de son partenariat avec Kosice, Capitale européenne de la Culture en 2013.
En effet, la famille de Warhol est originaire de Medzilaborce, un petit village situé à la frontière polonaise à quelques kilomètres de Kosice. Le souvenir de Warhol y est resté très vivace et un musée important lui est consacré.
La thématique de l’exposition à Mons trouve donc parfaitement sa place dans la relation culturelle que Mons 2015 établit en 2013 avec la ville de Kosice.